Le portefeuille truqué,


ancêtre du flexagone

Jean-Jacques Dupas

Si les hexaflexagones sont des structures repérées par Stone, la forme du premier tétraflexagone était déjà connue depuis fort longtemps. Il s’agit de la charnière à double effet.

 

Ce mécanisme est utilisé dans plusieurs tours de magie, comme celui du billet qui est successivement sous une bande de maintien, puis sous deux bandes. 

 

 

En ouvrant le portefeuille d’un côté ou de l’autre, le billet semble se déplacer.

 

La structure du portefeuille : les bandes placées sur le dessus sont collées au verso à gauche et à droite. C’est cette double charnière qui permet le flexage du portefeuille en l’ouvrant…

 

Montage du portefeuille truqué.

 

Si on place un billet sous les deux bandes, en refermant le tout, puis en ouvrant par l’autre côté, alors le billet se retrouve sous la bande seule.

Ce mécanisme est à la base de nombreux jouets, comme l’échelle de Jacob.

 

Un flexagone rectangulaire

La version flexagone du portefeuille truqué est une structure rectangulaire à trois couleurs. Pour le montage, coupez le trou du milieu et pliez suivant les axes horizontaux (le carré du haut passe derrière et la ligne du bas passe devant) pour obtenir le rectangle. On laisse le lecteur trouver à quel endroit placer l’unique bout d’adhésif pour terminer l’assemblage de la structure. À noter que le flexage de ce « portefeuille » n’induit pas de cycle. Par contre, un billet placé au centre de la face rouge est facile à faire disparaître.

 

Le patron du flexagone rectangulaire. 
La pastille au centre de chaque carré indique la couleur du verso.

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