Distances calculées, distances vécues


Bertrand Maury et Patrick Poncet

Savez-vous qu’à Manhattan, les manières de relier deux lieux séparés de quelques centaines de mètres se comptent en millions ? Alors qu’à Cabourg, il n’y a en général qu’un seul plus court chemin pour relier deux points ? Ce sont ces propriétés de la distance en mathématiques qui peuvent servir aux géographes et urbanistes à mieux concevoir les espaces où nous vivons.

Le dictionnaire de l’Académie française définit une distance comme un intervalle mesurable qui sépare deux points de l’espace, un objet d’un autre, une personne d’une autre ou d’un objet ; espace que l’on parcourt d’un lieu à un autre

Cette définition correspond à l’intuition que l’on peut avoir de ce terme, et à ce que l’on apprend à l’école : si l’on considère deux points A et B du plan, de coordonnées respectives (xA ; yA) et (xB ; yB), la distance qui les sépare est la longueur du segment [AB] qui s’exprime, conformément au théorème de Pythagore par : 

 

On parle de distance euclidienne.

 

 


Distance euclidienne entre deux points du plan.

 

Cette notion permet de définir d’autres objets mathématiques, comme la boule (ensemble des points situés à une distance d’un point donné inférieure à une quantité donnée, appelée rayon), le diamètre d’un ensemble (plus petit nombre qui est supérieur à n’importe quelle distance entre deux points d’un ensemble), etc. Notons qu’en mathématiques, on parle de « boule » quelle que soit la dimension de l’espace, mais l’on pourra préférer ici le terme de disque, plus ... Lire la suite

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