Les mathématiques ou leur histoire peuvent être l'objet de bandes dessinées. Certains auteurs s'en inspirent pour échafauder la construction même de leurs planches. Échanges avec l'un d'eux, l'emblématique Étienne Lécroart, selon qui "toutes les mathématiques procèdent du même ordre de chose, la logique".

Un parcours riche

Étienne Lécroart est né en 1960. Diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, il s’est d’abord dirigé vers le dessin de presse et a participé à l’animation de nombreuses revues, où son humour certain a fait mouche. Il a également illustré plusieurs livres tout en étant particulièrement actif au sein de l’Oubapo et de l’Oulipo. Dans ce cadre, on lui doit notamment, aux Éditions L’Association, les albums Pervenche et Victor (1994), Cercle vicieux (2000), Bande de sonnets (2007), Contes & Décomptes (2012), Vanité (2017).

 

 

 

Autoportrait et portrait.

 

Tangente : Outre des dessins d’humour particulièrement efficaces, votre œuvre est fortement marquée par des recherches formelles souvent inspirées par des contraintes d’ordre mathématique. Ce dialogue avec les mathématiques a-t-il toujours été conscient ?

Étienne Lécroart : La plupart du temps, oui. Je pars de structures mathématiques et je vois comment les adapter à mon médium. Mais il m’arrive parfois d’utiliser a posteriori les mathématiques. Par exemple, lorsque j’ai créé ma bande dessinée infinie en deux pages Résonneur (parue dans Contes & Décomptes, L’Association, 2012, voir encadré), j’ai dû, pour la finaliser, trouver une formule mathématique adaptée.

 

Contes & Décomptes : un ... Lire la suite