La statistique bayésienne appliquée à la datation


Anne Philippe

Quand on pense aux outils utilisés par les archéologues pour dater des objets ou des évènements, la méthode du carbone 14 ou la dendrochronologie viennent immédiatement à l'esprit. Des techniques mathématiques reposant sur les probabilités sont également mobilisées.

La datation constitue une étape importante lors de l’étude d’un site archéologique. Elle permet de localiser dans le temps la période d’activité du lieu. Combinée avec la statistique, elle fournit des outils pour répondre à de nombreuses questions : quelle est la période d’activité d’un site ? Quelle est la durée d’occupation ? Le site a-t-il été occupé à plusieurs périodes ? Quelle est la chronologie des périodes d’occupation ?

Différentes méthodes de datation sont disponibles, le choix dépend essentiellement du type de matériel trouvé sur place et de l’âge du site. Toutes ces techniques vont fournir des dates avec une précision qui dépend de la méthode.

Sur un site archéologique, plusieurs objets peuvent être datés. De nombreuses informations complémentaires peuvent être collectées. Par exemple, des considérations stratigraphiques vont imposer une contrainte d’ordre sur les âges. La statistique bayésienne fournit une méthode d’estimation de la période qui prend en compte ces informations, lesquelles sont combinées avec les mesures de datation effectuées en laboratoire sur les objets prélevés.

 
Quelques méthodes de datation

La dendrochronologie s’applique sur le bois. Elle repose sur l’épaisseur des cernes, qui est comparée à un référentiel. Sa période d’application se situe entre aujourd’hui et –9000.

Le carbone 14 ( 14C ) s’applique sur de la matière organique, par ... Lire la suite gratuitement


références

• Les probabilités au cœur de la modernité. Tangente SUP 73-74, 2012.
• Hasard et probabilités. Bibliothèque Tangente 17, 2004.
• Les statistiques. Bibliothèque Tangente 34, 2009.